Ateliers "autobiographie" en EHPAD : pourquoi c'est important ?
- charlottenicod
- 29 juil.
- 3 min de lecture
Pourquoi proposer des exercices d’autobiographie en atelier mémoire dans les EHPAD ?
Dans les établissements pour personnes âgées, les ateliers mémoire occupent une place importante : ils visent à stimuler les fonctions cognitives, entretenir les souvenirs, maintenir l’estime de soi. Pourtant, au-delà des jeux et des fiches d'exercices, une approche douce et profondément humaine s’invite de plus en plus dans ces espaces : l’autobiographie.
Faire revenir les souvenirs, inviter à les raconter, les écrire ou les transmettre, ce n’est pas seulement « faire travailler la mémoire ». C’est redonner du sens, de la dignité, du lien. Et c’est précisément ce que les carnets Souvenirs en chemin permettent : accompagner chaque personne dans le récit de son histoire, à son rythme, avec des supports adaptés.
1. L’autobiographie, une mémoire vivante et sensible
Avec l’âge, certains souvenirs deviennent flous, d’autres se font plus présents. L’autobiographie invite à revisiter cette matière vive : ce que l’on n’a pas oublié, ce qui revient par flash, ce qui fait encore battre le cœur.
Proposer des exercices autobiographiques, c’est :
stimuler la mémoire épisodique (événements vécus),
mobiliser les émotions associées aux souvenirs,
encourager la parole personnelle, là où d'autres approches restent parfois impersonnelles.
Contrairement à des tests cognitifs classiques, cette approche ne vise pas la performance, mais l’expérience humaine. Elle valorise la personne pour ce qu’elle a vécu, pour ce qu’elle peut encore transmettre.
2. Un support de lien, d’échange et de reconnaissance
En EHPAD, le risque d’isolement est bien réel, même entouré. Les ateliers autobiographiques créent des moments de rencontre :
avec les autres résidents (quand les souvenirs sont partagés collectivement),
avec les soignants ou les animateurs (à travers les échanges individuels),
avec la famille (quand le récit est transmis ou lu à des proches).
Les carnets Souvenirs en chemin ont été pensés pour favoriser ces interactions. Chaque page propose :
une thématique concrète et évocatrice (les maisons d’enfance, les fêtes, les objets du quotidien...),
des questions-guides simples, accessibles même en cas de troubles du langage ou de difficultés de concentration,
des espaces à remplir librement (avec des mots, des dessins, des photos),
et surtout, une ouverture douce, sans obligation de "bien faire".
Ce cadre souple invite à la confidence, sans pression. Il laisse une trace. Il crée du lien là où les mots manquent parfois.
3. Une manière de renforcer l’identité et l’estime de soi
Vieillir, c’est parfois se sentir défini par ses pertes : perte d’autonomie, de mémoire, de rôles sociaux. L’autobiographie agit ici comme un acte réparateur. Elle remet la personne au centre de son propre récit.
Rappeler qu’on a été professeur, couturière, danseur, que l’on a traversé une guerre, élevé des enfants, vécu une passion ou monté une entreprise… cela réactive l’identité profonde, et cela nourrit l’estime de soi.
Avec Souvenirs en chemin, cette dimension est pleinement respectée : le carnet est conçu non pas comme un exercice à faire, mais comme un chemin à emprunter. Il ne juge pas. Il invite. Il accompagne.

4. Une trace pour les générations futures
Enfin, ces récits, une fois rassemblés, peuvent devenir des trésors pour les proches. Ils permettent aux enfants, petits-enfants, parfois même arrière-petits-enfants, de découvrir des aspects méconnus de leurs aînés. Cela crée un lien intergénérationnel fort, même à distance ou au fil du temps.
Dans un monde qui archive tout mais oublie l’essentiel, ces carnets font office de passeurs de mémoire.
Conclusion
Proposer des exercices d’autobiographie en atelier mémoire, ce n’est pas seulement stimuler le cerveau : c’est honorer la vie, la personne, et le lien qui nous unit aux autres.
C’est dans cet esprit que les carnets Souvenirs en chemin ont été conçus : pour offrir un cadre simple, chaleureux, accessible, où chaque personne puisse retrouver le goût de se raconter… et la joie d’être écoutée



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